L'Inde a à maintes reprises accusé le Canada d'offrir un refuge sûr à ceux recherchés pour des accusations de terrorisme
L'Inde s'est fermement opposée à la décision du parlement canadien d'observer une minute de silence à la mémoire du terroriste du Khalistan, Hardeep Singh Nijjar. Il a été tué devant un gurdwara dans la province de Colombie-Britannique au Canada l'année dernière. 
 
"Nous nous opposons naturellement à toute action offrant un espace politique à l'extrémisme et à ceux qui prônent la violence", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MEA), Randhir Jaiswal, en réponse à une question lors du point presse hebdomadaire vendredi (21 juin 2024).
 
Un conflit diplomatique a éclaté entre l'Inde et le Canada après que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a fait des allégations en septembre 2023 concernant la possible implication de l'Inde dans la mort de Nijjar, qui avait été désigné comme terroriste par l'Inde. 
 
L'Inde a fermement rejeté les allégations du Canada, les qualifiant d'"absurdes" et de "motivées", et notant que l'administration Trudeau n'a pas encore fourni de preuves pour étayer cette affirmation.
 
L'Inde a également accusé à plusieurs reprises le Canada d'offrir un refuge sûr à ceux recherchés pour des accusations de terrorisme. En novembre 2023, le MEA a déclaré que l'Inde avait demandé, pendant plusieurs années, l'extradition ou l'assistance relative à plus de 20-25 individus, mais la réponse n'avait pas été utile du tout.
 
Le mois dernier, l'Inde a condamné avec véhémence l'imagerie violente présentée lors d'un défilé de Nagar Kirtan à Malton, au Canada, affirmant que la glorification de la violence ne peut pas faire partie d'une société civilisée. Selon les rapports des médias, le défilé comprenait des chars ciblant les figures politiques indiennes et représentant le Premier ministre Narendra Modi.
 
"Nous avons exprimé à plusieurs reprises notre vive préoccupation concernant les images violentes utilisées par des éléments extrémistes au Canada contre nos dirigeants politiques", a déclaré le porte-parole du MEA, Jaiswal, en réponse aux questions des médias sur le sujet le 7 mai 2024.