J'ai annoncé cette décision après que la partie canadienne ait enquêté sur le haut-commissaire indien au Canada et d'autres diplomates en tant que "personnes d'intérêt".
L'Inde a demandé aux diplomates canadiens à New Delhi de quitter le pays d'ici samedi (19 octobre 2024). La décision a été prise quelques heures après que le gouvernement a décidé de retirer son Haut-Commissaire au Canada suite à une journée de tensions grandissantes entre les deux nations.
La décision a été annoncée par le Ministère des Affaires Étrangères (MEA) lundi (14 octobre 2024) après que le Canada a déclaré être en train d'enquêter sur le Haut-Commissaire indien au Canada et d'autres diplomates en tant que "personnes d'intérêt", suite au meurtre de Hardeep Singh Nijjar, leader séparatiste Sikh, l'année dernière.
Les six diplomates canadiens qui ont été expulsés sont :
Le Haut-Commissaire par intérim Stewart Ross Wheeler, le Haut-Commissaire adjoint Patrick Hebert, ainsi que les premiers secrétaires Marie Catherine Joly, Ian Ross David Trites, Adam James Chuipka et Paula Orjuela. On leur a demandé de quitter l'Inde avant 23:59 samedi.
Plus tôt dans la soirée, le Chargé d'Affaires canadien a été convoqué par le Secrétaire (Est) du MEA et informé que la cible injustifiée du Haut-Commissaire indien et d'autres diplomates et fonctionnaires au Canada était tout à fait inacceptable.
"Il a été souligné que dans une atmosphère d'extrémisme et de violence, les actions du gouvernement Trudeau mettaient en danger leur sécurité. Nous n'avons aucune confiance dans l'engagement du gouvernement canadien actuel à garantir leur sécurité. Par conséquent, le gouvernement indien a décidé de retirer le Haut-Commissaire et d'autres diplomates et fonctionnaires ciblés. Il a également été dit que l'Inde se réserve le droit de prendre d'autres mesures en réponse au soutien du gouvernement Trudeau à l'extrémisme, à la violence et au séparatisme contre l'Inde" a déclaré le MEA.
Pendant la journée, le MEA a fermement rejeté les dernières allégations du Canada concernant l'implication de hauts diplomates dans l'affaire du meurtre de Nijjar et les a qualifiées d'"imputations absurdes" faisant partie de "l'agenda politique" du Premier ministre canadien Justin Trudeau centré sur "la politique du vote à la banque". Dans une déclaration fortement exprimée, le MEA a souligné "l'hostilité de Trudeau envers l'Inde" et son "ingérence flagrante dans la politique interne de l'Inde".
"Nous avons reçu une communication diplomatique du Canada hier suggérant que le Haut-Commissaire indien et d'autres diplomates sont des 'personnes d'intérêt' dans une affaire liée à une enquête dans ce pays. Le gouvernement indien rejette fermement ces imputations absurdes et les attribue à l'agenda politique du gouvernement Trudeau centré sur la politique de vote à la banque," a déclaré le MEA dans un communiqué.
Le MEA a accusé le gouvernement canadien de suivre une "stratégie délibérée de diffamation de l'Inde pour des gains politiques", affirmant qu'il n'avait partagé aucune preuve avec le gouvernement indien malgré plusieurs demandes.
"Depuis que le Premier ministre Trudeau a fait certaines allégations en septembre 2023, le gouvernement canadien n'a pas partagé une once de preuve avec le gouvernement indien, malgré de nombreuses demandes de la part de l'Inde. "Cette dernière étape fait suite à des interactions qui ont une fois de plus été témoins d'affirmations sans aucun fait. Il ne fait aucun doute que sous prétexte d'une enquête, il y a une stratégie délibérée de salir l'Inde pour des gains politiques," a déclaré le MEA.
Le MEA a continué en disant : "L'hostilité du Premier ministre Trudeau envers l'Inde est évidente depuis longtemps. En 2018, sa visite en Inde, qui visait à gagner les faveurs d'un groupe électoral, s'est retournée à son désavantage. Son Cabinet a inclus des individus qui ont ouvertement associé un agenda extrémiste et séparatiste concernant l'Inde. Son ingérence flagrante dans la politique interne de l'Inde en décembre 2020 a montré jusqu'où il était prêt à aller dans ce sens".
La déclaration du MEA a maintenu que le gouvernement de Trudeau avait délibérément impliqué l'Inde pour minimiser les dégâts après avoir été critiqué pour avoir fermé les yeux sur l'ingérence étrangère dans la politique canadienne, ajoutant que les dernières allégations servent également l'agenda séparatiste anti-Inde que son gouvernement a constamment courtisé pour de maigres gains politiques.